Aujourd'hui presque plus rien ne le distingue des bâtiments voisins, sauf quelques traces sur les murs extérieurs (première croisée d'ogives construites dans le midi de la France) et le décalage de la hauteur du mur avec ce qui était la tour d'angle.
A l'origine le château se trouvait à l'extérieur du rempart qui entourait la ville médiévale de Toulouse et son édification est le témoignage du développement d'un bourg dont le centre était l'abbaye de St Sernin.
Les Maurand étaient une des grandes familles bourgeoises de Toulouse. Le plus célèbre est Pierre Maurand, riche changeur, qui embrassa la religion cathare. Pour ce grave péché il reçut diverses sanctions, la première d'aller en pèlerinage à Jérusalem et au retour l'obligation de détruire les tours de ses châteaux. C'est ainsi que la grande et belle tour de son hôtel urbain du être écrêtée en 1178.
La façade de la maison de la rue du Château
Cette maison fût démolie en 1861, il ne nous reste aujourd'hui d'elle qu'un fragment de chapiteau que l'on peut voir au Musée des Augustins et deux fenêtres de la façade sauvées par la Société Archéologique du Midi de la France et soigneusement remontées au Jardin des Plantes.
Maisons gothiques (XIIIe et XIVe siècle)
La maison de la rue Croix-Baragnon
La maison située au numéro 15 de la rue Croix-Baragnon dite « maison romano-gothique » est l'édifice civil médiéval le mieux connu des toulousains et un grand merci à eux qui ont permis qu'elle soit classée (arrêté du 7 décembre 1923).
Elle présente une grande originalité avec un décor sculpté qui orne chapiteaux et bandeaux et par l'utilisation harmonieuse de la pierre.
Le premier étage est la partie la mieux conservée et la plus remarquable. Ce niveau est percé de 5 baies géminées, surmontées chacune d'un arc de décharge brisé, évidé d'un oculus rond. Les baies en arcs brisés retombent au centre sur une colonnette décorée d'une base et d'un chapiteau. L'appui et les sommiers des fenêtres sont soulignés d'un bandeau de pierre .
Le décor sculpté est très abondant sas pour autant surcharger la façade bien au contraire. Les bandeaux ne mesurent que 14cm de haut et les sculptures sont très diverses : visages humains, animaux, monstres, feuilles…
Les spécialistes décrivent deux thèmes : celui de la musique ans la partie haute et celui des animaux et de la chasse dans la partie basse.
Les chapiteaux qui reçoivent les baies géminées présentent tous le même schéma décoratif : des écussons, des feuilles, des visages humains ou des monstres aux angles supérieurs.