Bref historique
Au XVIIIième siècle François Garipuy et Antoine Darquier, passionnés d'astronomie, obtiennent de la toute jeune Académie des Sciences toulousaine la création du premier observatoire dans une tour du rempart médiéval; ils découvrent en 1779 la nébuleuse de la Lyre. Cependant Garipuy trouve plus pratique de construire un observatoire au dessus de sa maison, située rue des Fleurs (quartier des Salins). Toutefois les nouveaux instruments, télescopes et lunettes, que l'on construit au XIXième siècle ne s'intègrent pas dans l'observatoire Garipuy. La mairie, sur les conseils du physicien Arago directeur de l'observatoire de Paris, achète en 1841 un terrain situé à l'extérieur de la ville au sommet de la colline Jolimont. L'architecte Urbain Vitry se met au travail en collaboration avec Arago et Frédéric Petit le directeur actuel de l'observatoire toulousain. Ainsi naît le Jardin de l'observatoire.
Les bâtiments et les instruments
Lorsqu'on pénètre dans le jardin côté Sud, on découvre le bâtiment central de style néoclassique. Il est actuellement occupé par l'Académie de l'Air et de l'Espace créée en 1986. Cette association a pour but de favoriser le développement d'activités scientifiques, techniques, culturelles et humaines dans les domaines de l'air et de l'espace.
A l'origine ce bâtiment comportait les logements de fonction du directeur de l'observatoire et de son adjoint.
Cependant la multiplication des instruments a nécessité la construction de nouveaux pavillons.
Ainsi en se promenant dans le jardin on découvrira la coupole Vitry contenant une lunette "Brunner" utilisé pour les observations des planètes et des comètes.
Presque en face de la coupole Vitry se trouve un pavillon contenant un télescope destiné à l'étude de la luminosité des étoiles et à l'analyse spectrale de la lumière émise.
En poursuivant la promenade on découvre un bâtiment contenant une lunette méridienne permettant d'effectuer des relevés stellaires dans le plan méridien.
On remarquera à une cinquantaine de mètres, dans la direction du Nord, un socle identique à celui que l'on voit sur la photo ci-contre, lui même percé d'un trou dans sa partie supérieure: Ainsi était définie une ligne de référence dans le plan méridien, permettant grâce à la lunette de repérer des étoiles dans ce plan.
Sous la direction de Benjamin Caillaud, de 1880 à 1908, une équipe d'astronomes s'affaire pour cartographier le ciel:
Plus de10 000 étoiles ont été repérées avec une excellente précision.
En raison de la vocation astronomique de ce jardin, de nombreuses rues adjacentes portent le nom d'un astronome: Flammarion, Képler, Le Verrier...
Néanmoins la construction de l'observatoire du Pic du Midi de Bigorre et l'observation spatiale grâce aux satellites ont conduit à une baisse de l'activité scientifique qui cessera vers 1970.
La Société d'Astronomie Populaire, créée en1910, occupe certains locaux dans ce jardin; ses membres assurent l'entretien des instruments et organisent des conférences et observations auxquelles les toulousains sont conviés.
Pour plus d'informations sur les activités, conférences et observations, vous pouvez contacter l'Académie de l'Air et de l'Espace ainsi que la Société d'Astronomie Populaire de Toulouse.